Néolibéralisme et caca de vaches

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Dessin en noir et blanc deux vaches devant une série de méthaniseurs. L'une disant : Le lait, c'était plus possible. On a créé notre start-up de méthanisation !

La doctrine politico-économique néolibérale est née dans les années 30-40 sous le patronage des économistes Friedrich Hayek (Allemagne) et Milton Friedman (USA) et a été remise au goût du jour dans les années 80 à grand renfort de slogans. « There is no alternative ! » nous répétaient inlassablement Mme Tchatcher et ses adorateurs.

Le néolibéralisme promeut les échanges de biens et services aux sein de marchés d’offres et de demandes. Ces marchés sont libres et non faussés juste un peu encadrés de par l’Etat quand même pour éviter certains abus…comme une entreprise qui serait en situation de monopole parce qu’elle aurait racheté ses concurrents (bien sûr une telle chose n’existe pas dans le monde bienveillant des néolibéraux).

Au sein de ces marchés la compétition que mènent entre-elles les entreprises est censée stimuler la croissance et favoriser l’innovation. Elle permet au consommateur d’obtenir le meilleur bien ou service au prix le plus juste. Et si des quantités d’entreprises se cassent la figure, c’est parce qu’elles sont intrinsèquement mauvaises, inadaptées et si les économies comptent un fort taux de chômage, c’est la faute aux chômeurs qui sont des fainéants profiteurs de la collectivité… on connait la chanson !

En régime néolibéral, chacun est potentiellement un petit capitaliste que l’on va encourager et qui grâce à ses petits muscles et ses neurones émancipés va pouvoir créer sa libre entreprise et devenir milliardaire (le rêve).

Tout est possiblement un marché. Des armées d’innovateurs et marketeurs nous vendent sans  cesse de nouveaux produits vite périssables dont on aurait jamais osé avoir besoin. Les biens communs (l’air, l’eau, les océans, les plages, les montagnes, les forêts, les sentiers ruraux, l’espace… ) ça n’existe plus ou presque parce que c’est potentiellement du business juteux et de la rente.

Exemple concret : le caca des vaches a donné naissance au marché de la méthanisation bovine. Ce marché devient plus rentable que celui de la production de lait. Et ça c’est vraiment une avancée pour l’humanité !